La vente de l’iPhone 12 de nouveau autorisée en France


L’affaire avait fait réagir jusque dans les rangs du gouvernement : l’iPhone 12, interdit à la vente en France depuis le 12 septembre, peut de nouveau être mis sur le marché hexagonal, a annoncé l’Agence nationale des fréquences (ANFR) dans un communiqué, publié jeudi 26 octobre. L’interdiction est toutefois maintenue dans les départements d’outre-mer, précise l’organisme.

La demande de retrait faisait suite, à l’époque, à un dépassement constaté des valeurs limites des ondes électromagnétiques émises et absorbées par le corps humain, appelées « débit d’absorption spécifique » (DAS), sur ce modèle commercialisé par Apple depuis la fin de 2020. Un tel problème, qui ne pose pas de risque réel pour la santé, peut se régler avec une simple mise à jour logicielle. A la fin du mois de septembre, l’ANFR avait validé le correctif proposé par Apple, lequel est effectif depuis la mise à jour de son système d’exploitation iOS (iOS 17.1) mercredi.

Une exception pour les départements d’outre-mer

« Cette évolution logicielle n’étant pas fonctionnelle dans les départements d’outre-mer, le retrait du marché de l’iPhone 12 est maintenu dans ces départements (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte) ainsi qu’à Saint-Martin », détaille l’ANFR. La mise à jour des systèmes d’exploitation par Apple se fait en effet par zones géographiques. « Les autres territoires d’outre-mer (Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon, TAAF, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française) relèvent d’autres cadres juridiques », ajoute par ailleurs l’organisme de contrôle.

Un laboratoire indépendant missionné par l’ANFR avait relevé sur l’iPhone 12 des niveaux atteignant 5,74 watts par kilogramme (W/kg) concernant l’absorption d’ondes par les membres (bras et jambes) des utilisateurs, alors que le seuil maximal autorisé est fixé à 4 W/kg. A la suite du correctif logiciel proposé par la marque la pomme, cet indice de DAS était repassé sous ce plafond (3,94 W/kg).

Même si celle-ci a eu un impact particulièrement médiatique, du fait notamment d’une prise de parole du ministre Jean-Noël Barrot, ce type de procédure n’a rien d’exceptionnel. L’ANFR a, par exemple, ordonné le retrait d’autres modèles de smartphones en France pour des raisons similaires le 19 octobre. Ces trois dernières années, une vingtaine de mobiles pris en défaut en France ont ainsi reçu des mises à jour correctives, entre autres chez Samsung, Motorola, Xiaomi et Sony.

Le Monde



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